L'Espagne est meurtrie par le franquisme. Fando, un jeune garçon,
découvre que sa mère a dénoncé son père aux autorités en l'accusant
d'athéisme et d'antifascisme. Déchiré entre l'amour total qu'il voue à sa
mère et la nostalgie du géniteur absent, il passe de bureau en bureau à la
recherche du père sans obtenir de réponses. Les souvenirs qui affluent et
les fantasmes sanglants de torture que son imagination génère deviennent un flot torrentiel de symboles et de réminiscences
inextricables. Hospitalisé et opéré du cœur, ses visions cruelles, violentes
et sensuelles s'amplifient et l'horreur devient de moins en moins
tolérable. Fando finit par s'enfuir de l'hôpital quand sa seule amie vient lui
apprendre que son père est vivant et qu'il a rejoint le maquis.
Fiche Technique
Pays | France/Tunisie |
Année de production | 1970 |
Durée | 02:09 |
Catégorie(s) | Fiction |
Scénario | Fernando Arrabal, Claudine Lagrive d'après le roman Baal-Babylone de Fernando Arrabal |
Image | Jean-Marc Ripert |
Montage | Laurence Leininger |
Musique | Jean-Yves Bosseur |
Son | Pierre-Louis Calvet |
Interprète(s) | Mohamed Bellasoued, Suzanne Comte, Nuria Espert, Jean-Louis Chassigneux, Anouk Ferjac, Mahdi Chaouch |
Production | |
Décor | Hechmi Marzouk |
Version |
Réalisateur
Fernando Arrabal
Cinéaste espagnol né en 1932, Fernando Arrabal est un « desterrado » (un
exilé) vivant en France depuis 1955. Réalisateur de sept longs métrages
(Viva la muerte !, J’irai comme un cheval fou, L’arbre de Guernica, La Traversée de la Pacific, Le Cimetière des voitures, Adieu, Babylone ! et Jorge Luis Borges), il est également auteur d’une centaine de pièces de théâtre, de huit cent livres de poésie, quatorze romans, mais aussi de divers essais dont la célèbre Lettre au général Franco.
Cofondateur du mouvement artistique actioniste Panique, il traite dans
ses oeuvres des thèmes récurrents comme « la confusion, l’humour, la
terreur, le hasard et l’euphorie » (Arrabal, Panique, Manifeste pour le
troisième millénaire). Ancien compagnon du groupe des Surréalistes,
Arrabal est un véritable briseur de conventions. Viva la muerte ! (1971), son premier long métrage dans lequel il est également acteur, est écrit à partir du roman semi-autobiographique Baal Babylone, qui évoque l’enfance du réalisateur dans une Espagne déchirée par la guerre civile et le régime du général Franco.