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Hommage à Francisco Rabal / Tribute to Francisco Rabal

La Charge des brigands

Dans l'Andalousie du XIXe siècle, José Maria s'enrôle dans une bande de hors-la-loi afin de manger à sa faim. Peu à peu il devient à son tour chef de bande, rassemblant autour de lui des isolés sur qui il exerce une incontestable fascination. A la suite de sa rencontre avec un libéral évadé qui l'éveille à une certaine conscience politique, il se met au service des constitutionnalistes, contre les monarchistes, et essaie de faire accéder ses hommes à un plus haut niveau de conscience...
Réflexion brechtienne sur le bandit qui n'est autre qu'un bourgeois aspirant à s'insérer dans la société, « Llanto por un bandido est dans tout le cinéma espagnol ce qui se rapproche le plus d'un tableau de Goya » (Julio C. Acerete).
26 octobre 1996, 14:00
Corum - Opéra Berlioz

Fiche Technique

Pays :Espagne
Année de production :1963
Durée :
Catégorie(s) :Fiction
Scénario :Mario Camus, Carlos Saura
Image :Juan Julio Baena
Montage :Pedro del Rey
Musique :Carlos Rustichelli, chansons populaires
Son :
Interprète(s) :Francisco Rabal, Lea Massari, Philippe Leroy, Lino Ventura, Manuel Zarzi, Silvia Solar, Fernando Sanchez Polack, Antonio Prieto
Décor :Enrique Alarcón
Version :

Réalisateur

Réalisateur Saura Carlos

Saura Carlos

Carlos Saura est né a Huesca (Espagne) en 1932 dans une famille d'artistes. Sa mère pianiste et son frère peintre lui font découvrir très tôt des œuvres qui vont déterminer sa carrière. À dix-sept ans, il se lance dans la photographie dont il fait son métier puis commence à réaliser des reportages. Il s'inscrit en 1952 à l'école de cinéma de Madrid (Instituto de Investigaciones Cinematograficos) et y enseigne à la fin de ses études jusqu'en 1963. Il jette les bases d'un certain néo-réalisme à l'espagnole avec son moyen métrage Cuenca (1958). Il réalise son premier long métrage et provoque les foudres du régime franquiste en 1959 avec Les Voyous puis Complainte pour un bandit (1964). Après deux scénarios refusés, Saura réalise La Chasse (1965). En but à la censure, le cinéaste recourt à des métaphores et au symbolisme, ce qui lui permet de critiquer la société franquiste et de s'attaquer aux piliers du régime que sont l'église, l'armée et la famille, dans des films comme Le Jardin des délices (1970), Anna et les loups (1972) et La Cousine Angélique (1973). Il est inspiré par une muse avec qui il tourne neuf films et qu'il finit par épouser : Geraldine Chaplin. Il réalise son plus gros succès avec Cria Cuervos qui remporte le Grand Prix du Jury à Cannes en 1976. Vinrent ensuite Elisa, mon amour (1977) et Maman a cent ans (1979). Au cours de sa carrière, il développe les thèmes de la mémoire, la frustration, l'infantilisation de plusieurs générations d'espagnols par une société puritaine et répressive. À partir des années 80, Carlos Saura s'intéresse plus particulièrement à la musique et la danse avec une trilogie de flamenco composée de Carmen (1983), Noces de sang (1981) et L’Amour sorcier (1985). Toujours très inspiré par la musique sous toutes ses formes, le cinéaste livre en 2010 une adaptation historique avec Don Giovanni, naissance d’un opéra. Son dernier film, Argentina, documentaire sur le flamenco, a été sélectionné à la Mostra de Venise 2015.