Retour

Rétrospective Luchino Visconti / L. Visconti Retrospective

Les Damnés

Parallèlement à la montée du nazisme, ce film conte la décadence d'une famille de puissants maîtres de forges allemands, les Von Essenbeck. L'anniversaire du patriarche Joachim est interrompu par la nouvelle de l'incendie du Reichstag. Jusque-là hostile aux nazis, celui-ci annonce qu'il confie la firme à son neveu, dignitaire S.A. La nuit suivante, il est assassiné. Aveuglés par la défense de leurs intérêts, les Essenbeck vont être broyés par l'impitoyable folie du régime qu'ils ont contribué à porter au pouvoir.
En explorant le fascisme jusque dans l'intimité secrète des êtres, Visconti, avec Les Damnés, rend compte d'un univers ivre de toutes les sensations et qui bascule dans la démence et l'horreur.
3 novembre 1996, 14:00
Corum - Opéra Berlioz

Fiche Technique

Pays :Italie/Allemagne/Suisse
Année de production :1969
Durée :
Catégorie(s) :Fiction
Scénario :Nicola Badalucco, Enrico Medioli, Luchino Visconti
Image :Armando Nannuzzi, Pasqualino De Santis
Montage :Ruggero Mastroianni
Musique :Maurice Jarre
Son :
Interprète(s) :Dirk Bogarde, Ingrid Thulin, Helmut Griem, Helmut Berger, Charlotte Rampling
Décor :Pasquale Romano
Version :

Réalisateur

Réalisateur Visconti Luchino

Visconti Luchino

Luchino Visconti est né à Milan en 1906 et s'est éteint à Rome en 1976. Entre ces deux dates, s'est accomplie une des plus importantes carrières cinématographiques de notre temps. De Ossessione (1942), en passant par La Terre tremble (1948), Senso (1954), Rocco et ses frères (1960), Le Guépard (1963), Les Damnés (1969) jusqu'à l'ultime jalon, L'Innocent (1976), que de chefs-d'œuvres. Visconti hérite de sa famille un titre, celui de Duc de Modrone, et l'amour du théâtre. Jeune aristocrate aux idées progressistes plutôt mal venues dans l'Italie de Mussolini, il se tourne vers la décoration et le cinéma. Il travaille en France avec Jean Renoir, dont il est l'assistant sur Les Bas-Fonds (1937) et le créateur de costumes d'Une partie de campagne (1936). La guerre interrompant le tournage de La Tosca (1940), commencé par Renoir, Visconti termine le film avec la collaboration de Pierre Koch. C'est le premier maillon d'une chaîne d'inspiration qui court, de la scène à l'écran, tout au long de sa vie d'homme épris de Verdi et d'opéra, de Shakespeare, de mélodrame, d'histoire et de beauté.