Dans la ville blanche

Mécanicien sur un navire, Paul déserte son poste et, lors d'une escale à Lisbonne, s'installe dans un petit hôtel. Muni d'une caméra Super 8, il se filme lui-même, filme les rues, le port, et envoie ses films à Elisa, qui l'attend, chez eux quelque part en Suisse. Il filme aussi Rosa, la jeune et jolie serveuse qui devient sa compagne...
Abandonnant les orientations de ses précédents films, Alain Tanner signe ici une œuvre de réflexion, de repliement sur soi, de recherche individuelle et formelle de nouveaux horizons et peut-être de nouvelles valeurs stylistiques. Ce beau, lent et insolite film d'errance portugaise se présente comme la fin d'une étape, plaçant le réalisateur devant une sorte de dilemme : la marginalisation ou la normalisation.