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Cinéma espagnol en transition / Spanish cinema in transition

Chansons pour un après-guerre

L'insuccès de son deuxième film et son intérêt pour les techniques de montage amènent Basilio Martin Patino à réaliser, au début des années soixante-dix et de manière clandestine, une trilogie dont Chansons d'une après-guerre est sans doute le plus brillant volet. A travers un mélange excellent de documentaires, de photos et de chansons d'époque, il reconstitue le puzzle de l'après guerre civile : l'histoire de la division « Azul », l'influence de la deuxième guerre mondiale, les films historiques, l'influence de la radio, les cartes de rationnement, la force de la loterie, l'arrivée des Américains. Malgré son brio, le film indigna l'amiral Carrero Blanco et fut interdit jusqu'à la fin de la dictature.
27 octobre 1994, 14:00
Corum - Salle Pasteur

Fiche Technique

Pays :Espagne
Année de production :1971
Durée :
Catégorie(s) :Documentaire
Scénario :Basilio Martin Patino
Image :José Luis Alcaine
Montage :Basilio Martin Patino, José Luis Peláez
Musique :Chansons d'époque
Son :
Interprète(s) :
Décor :
Version :

Réalisateur

Réalisateur Patino Basilio Martín

Patino Basilio Martín

Né à Salamanque en 1930. Diplômé en Lettres et Philosophie de l'Université de Salamanque. En 1953, il crée le ciné-club de l'Université et la revue "Cinema Univeritario". Puis il obtient un diplôme en réalisation de l'Instituto de Investigaciones y Experiencias Cinematográficas. En 1963, il réalise les courts métrages El noveno et Torerillos. Après ses premiers films de fiction tels que Neuf cartes à Berta (1965), il s'éloigne de l'industrie cinématographique pour entreprendre dans une quasi-clandestinité et contre la censure une œuvre entre fiction et documentaire remarquable : Chansons pour une après-guerre (1971), Chers bourreaux (1973) et Caudillo (1974). Critique impitoyable du franquisme, mais aussi de toute mystification historique et culturelle, Patino est également le cinéaste de l'Andalousie et de sa mémoire.